Vous êtes salarié en CDI et souhaitez financer votre formation pour développer vos compétences ou vous reconvertir ? Découvrez ici toutes les possibilités de financement pour concrétiser votre projet professionnel avec Elioz Campus.
Le plan de développement des compétences (ex « Plan de formation »)
Au sein de l’entreprise, l’employeur défini un plan qui recense l’ensemble des actions nécessaires à la montée en compétences des salariés en vue d’une évolution de poste ou tout simplement pour leur permettre de suivre l’évolution technologique, numérique et environnementale de leur outil de travail.
Au sein du plan de développement des compétences, peuvent figurer des bilans de compétences et validation des acquis, des formations obligatoires ou de développement personnel. Généralement, c’est lors de la phase d’entretiens annuels que les remontées de besoins de formation sont faites.
Pour porter votre demande de formation, rapprochez vous de la DRH ou du service formation s’il existe au sein de votre structure, et évidemment auprès de votre responsable direct.
CPF de transition (ex « Congé Individuel de Formation » (C.I.F-CDI))
Le CPF de transition, anciennement Congé Individuel de Formation (CIF), offre aux salariés la possibilité de suivre des formations à leur initiative, dans le but d’acquérir un niveau de qualification supérieur, de changer de métier ou de profession. Ce dispositif permet également de préparer et de passer des examens pour obtenir des titres ou diplômes, qu’ils soient professionnels ou non. Les formations suivies dans le cadre de l’ancien CIF peuvent être sans lien avec l’activité professionnelle actuelle du salarié.
Avec la nouvelle réforme de la formation professionnelle, le CPF de transition professionnel remplace le Congé Individuel de Formation (CIF).
Ce dispositif est accessible aux salariés du secteur privé, indépendamment de la taille de leur entreprise, avec des dispositions spécifiques pour les intérimaires. Cependant, pour bénéficier d’un CIF, le salarié doit répondre à des conditions d’ancienneté. Il doit justifier de 24 mois d’ancienneté (consécutifs ou non), dont 12 mois dans l’entreprise actuelle. Dans les entreprises artisanales de moins de 10 salariés, l’ancienneté requise est de 36 mois (consécutifs ou non), dont 12 mois au sein de l’entreprise.
Il est important de noter qu’un délai de franchise doit être respecté entre deux CPF de transition. Ce délai est calculé en fonction de la durée du premier congé :
- Pour un premier congé de moins de 72 heures, le délai de franchise est de 6 mois ;
- Pour un premier congé de 72 à 864 heures, le délai de franchise est de 12 mois ;
- Pour un premier congé de plus de 864 heures, le délai de franchise est de 72 mois.
Financement
Le CPF de transition, anciennement CIF, est pris en charge par l’Opacif (soit un OPCO, soit un Fongecif devenu Transition Pro) pour les salariés en faisant la demande. Ces derniers peuvent bénéficier d’un maintien total ou partiel de leur rémunération ainsi que d’une prise en charge des frais de formation. Si l’organisme financeur ne prend pas en charge la demande, le salarié peut solliciter l’entreprise pour obtenir un financement.
Le CPF de transition peut être combiné avec le Compte personnel de formation (CPF). Ainsi, le salarié peut utiliser ses heures CPF pour financer les frais pédagogiques associés.
Le CPF de transition professionnel est financé par une contribution annuelle des entreprises versée aux OPCO. Cette contribution varie en fonction de la taille de l’entreprise :
- Les entreprises de 11 à 49 salariés versent une contribution de 0,15 % du montant des rémunérations à l’OPCO ;
- Les entreprises d’au moins 50 salariés versent une contribution de 0,20 % du montant des rémunérations à l’OPCO ;
- Toutes les entreprises, indépendamment de leur effectif, versent une contribution de 1 % sur les rémunérations des salariés titulaires d’un CDD.
Compte Personnel de Formation (CPF)
Chaque année, une somme d’argent est versée sur le compte dédié à la formation de chaque actifs, c’est le Compte Personnel de Formation (CPF). Grâce à ce compte, vous pouvez acquérir de nouvelles compétences et connaissances qui vous permettront de réussir votre projet professionnel, évoluer dans votre carrière ou trouver un nouvel emploi sur un marché concurrentiel.
Quelles formations peut-on faire avec le CPF ?
Pour faire financer votre formation avec le CPF, il faut qu’elle soit éligible au financement, information que vous pouvez vérifier directement sur votre CPF à cette adresse ➡️ www.moncompteformation.gouv.fr
Vous n’avez pas encore ouvert votre Compte Formation (CPF) ? On vous explique toute la procédure ici ➡️ https://bit.ly/3WF4lMQ
De nombreuses formations sont éligibles au CPF, sur des thématiques très variées, des modalités nombreuses et des objectifs professionnels spécifiques :
- Des diplômes d’Etat, des certifications ou des titres professionnels enregistrés auprès de France Compétences ;
- Le parcours d’accompagnement pour la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) qui vous permettra de valoriser votre expérience professionnelle et d’obtenir le diplôme, certificat ou titre professionnel correspondant ;
- Un Bilan de Compétences qui vous permettra de faire le point sur votre carrière et définir un projet professionnel cohérent et qui correspond à vos aspirations, ambitions et votre personnalité ;
- Des formations linguistiques pour augmenter votre niveau de maîtrise d’une langue seconde (la langue des signes française, le français ou l’anglais à visée professionnelle…) ;
- Le permis de conduire (Permis B) car c’est souvent un élément déterminant pour décrocher un emploi ;
- Et de nombreuses certifications comme le TOSA, les Compétences Numériques, etc.
Récapitulatif des critères et des types de formations éligibles au CPF
- Les certifications enregistrées au RNCP ;
- Les attestations de validation de blocs de compétences correspondant à une partie de certification inscrite au RNCP ;
- Les certifications et habilitations enregistrées dans le répertoire spécifique correspondant à des compétences professionnelles complémentaires aux certifications professionnelles ;
- Les actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience (VAE) ;
- Les bilans de compétences ;
- Les permis B et poids lourds (préparation aux épreuves théoriques et pratiques) ;
- Les formations destinées aux repreneurs et créateurs d’entreprises ;
- Les formations destinées aux sapeurs-pompiers volontaires pour qu’ils acquièrent les compétences nécessaires à l’exercice des missions mentionnées à l’article L1424-2 du code général des collectivités locales ;
- Les formations destinées aux bénévoles et volontaires en service civique pour qu’ils acquièrent les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions. Seuls les droits acquis au titre du compte d’engagement citoyen peuvent financer ces actions.
La période de professionnalisation
La période de professionnalisation est un dispositif qui s’adresse uniquement aux salariés déjà en poste dans l’entreprise, à ne pas confondre avec les contrats en alternance que sont l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation.
L’objectif de la période de professionnalisation est de permettre à un salarié d’acquérir de nouvelles compétences validées par un diplôme, une certification professionnelle ou un titre professionnel qui répondent aux besoins économiques à court ou moyen terme. Cette formation se fait donc en alternant apports théoriques et présence dans l’entreprise et favorise le maintien dans l’emploi.
Quelle formation est éligible à la période de professionnalisation ?
- titre inscrit au RNCP (répertoire national des certifications professionnelles) ;
- titre inscrit au CNCP (commission nationale des certifications professionnelles) ;
- formation permettant l’acquisition du socle de connaissances et de compétences.
Durée de la période de professionnalisation
Elle s’effectue sur 12 mois maximum et doit durée au minimum 70 h.
Envie d’en savoir plus sur ce dispositif ? C’est par ici ➡️ Période de professionnalisation
L’AFEST (Action de Formation en Situation de Travail)
Ce qu’il faut retenir
L’Action de Formation en Situation de Travail (AFEST) est une méthode de formation qui s’appuie sur le travail réel comme support pédagogique. Elle est mise en œuvre dans le cadre d’une démarche formalisée et nécessite la désignation préalable d’un formateur-tuteur, qui peut être amené à suivre une formation spécifique dans certaines branches professionnelles.
Les 4 étapes de mise en place de l’AFEST :
1. Diagnostic : Évaluer l’opportunité et la faisabilité de déployer l’AFEST dans l’entreprise.
2. Organisation de la formation : Définir le parcours, les modalités de formation, et désigner le formateur et le référent AFEST.
3. Action de formation : Alterner entre séquences de travail apprenantes, où le salarié apprend en travaillant, et séquences réflexives pour analyser l’activité avec le formateur-tuteur.
4. Bilan : Évaluer l’impact de la formation.
Ces parcours sont conçus pour s’adapter aux spécificités de chaque environnement professionnel et répondre aux enjeux opérationnels de l’entreprise.
Mise en œuvre
Ce dispositif est à l’initiative de l’employeur exclusivement, il est plus rare mais possible que la demande vienne du salarié, en lien avec son responsable notamment lors des entretiens annuels.
Financement par les OPCO :
- Pour les entreprises de moins de 50 salariés, l’OPCO peut financer l’AFEST en tout ou partie dans le cadre du plan de développement des compétences, selon les critères de la branche professionnelle.
- L’AFEST peut aussi être financée dans le cadre d’un contrat de professionnalisation ou d’une reconversion/promotion par l’alternance (Pro-A).